Lycée Albert Camus

Lycée Enseignt General Et Technologique – Nantes

Pays de la Loire
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Classe de TSTMG1 et TSTMG 2
vendredi 03 mars 2023
Musée des Arts de Nantes

Parcours 1 : chronologique, présente le musée. Huit siècles d’art sont représentés au musée. Mais d’où viennent les couleurs ? Pierres, végétaux, insectes, encre de seiche… Pourquoi certains tableaux sont-ils placés sous vitrines ? Dans les vitrines, les peintures sont plus fragiles car détrempées à l’oeuf. La peinture à l’huile est plus épaisse et permet des dégradés. Le cartel donne des infos sur le tableau, ce sont les médiateurs culturels qui les rédigent.
Dans une salle sombre du musée, on voit des tableaux de personnages peints à mi-hauteur et plongés dans la lumière du Clair-Obscur. Des scènes religieuses sont représentées à la manière de scènes quotidiennes. On n’a pourtant pas dit ce qu’avait de religieux ce joueur de musique, aveugle, pleurant presque, Le Vielleur de Georges de la Tour qui mettrait en avant la misère de l’artiste mais avec dignité.
Le bâtiment du musée a été élevé en 1900 pour donner une ambiance antique, avec des colonnes, des frontons. Dans le patio, l’éclairage zénithal tombe du ciel pour laisser les murs libres et pouvoir y accrocher les tableaux.
Vassily Kandinsky, dès 1910 : peintre de l’ « abstrait ». « Abstrait » ne s’oppose plus à « concret » mais à « figuratif ». « Abstrait » : formes et couleurs pour ne servir que la vue et l’ouïe ensemble.
On avance encore vers la partie récente : le Cube. Les temporalités s’y mélangent car le parcours est thématique. En ce moment, le thème est le territoire. On voit les immenses peintures faites de sentiments/sensations (feeling) de Joan Mitchell, sur le thème du Tilleul, et plus loin, de Fabrice Hyber, une drôle de voiture qui n’a pas d’arrière mais deux avants, pour aller où ? Et enfin, vous avez reconnu les Picasso, bravo !


Parcours 2 : vers la Modernité. La Modernité qui apparaît au XIX ème siècle, est une rupture de style, de politique, d’organisation avec la tradition classique, celle de l’Académie des Beaux Arts.
Fondée par Louis XIV, l’Académie a fixé les canons de la tradition classique. Comme exemple de portrait classique nous avons pu voir le tableau d’Ingres, le portrait de Mme de Senonnes.
Mais ce style ne séduit plus. Gustave Courbet, en marge du Salon de l’Académie, expose de nouvelles peintures, par exemple Les Cribleuses de blé en 1854, qui sont plus réalistes : il n’idéalise pas ses sujets. Il laisse un aspect non fini à certaines de ses oeuvres, comme si c’était un brouillon.
La peinture est par la suite de moins en moins réaliste au sens où les couleurs, la lumière, les formes et la peinture elles-mêmes sont bien plus le souci des peintres que la représentation de la réalité.
Le tableau ne cherche plus à être « une fenêtre sur le monde » selon la description du classique Alberti mais un tableau ce serait avant tout des couleurs placées dans un certain ordre sur une surface plane. Et même si des peintres gardent une structure de composition classique, ce qu’ils mettent en avant c’est la matérialité de la peinture, par exemple : La Côte de Domois de Maxime Maufra. Si le Classique essaie d’oublier la peinture, le Moderne l’affirme.
Le contexte culturel et technique n’y est sans doute pas pour rien, la photographie en premier lieu. L’artiste a moins besoin de se focaliser sur la représentation, il privilégie l’expression.
De plus, l’invention des tubes de peinture lui permet de « peindre sur le motif » des paysages en extérieur, les micro-broyats de pigments ne risquent plus de s’envoler.
Enfin, l’ampoule électrique éclaire sous de nouveaux jours et les couleurs des corps sont modifiées. Ainsi Sonia Delaunay peint-elle une drôle de Vénus, Le Nu Jaune, un corps allongé en
lévitation, sans perspective, une femme prostituée au visage cerné aux formes angulaires et aux couleurs électriques jaune, vert, un nu peint par une femme, bien différent des autres représentations -belles, arrondies, harmonieuses- qu’en font les artistes masculins.
Il vous reste à explorer la dimension contemporaine de l’art !

Gustave Courbet, Les Cribleuses de blé

Maufra Maxime, Côte de Domais (Belle-île en mer)

Ingres, Portrait de Madame de Sennones

Pour accéder au site du musée c’est par ici : https://museedartsdenantes.nantesmetropole.fr/home