Lycée Albert Camus

Lycée Enseignt General Et Technologique – Nantes

Pays de la Loire
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Historique du Lycee – Lycée Albert Camus – Nantes

Historique du Lycée

Le lycée général et technologique Albert Camus est situé à l’ Ouest de Nantes entre les quartiers Bellevue et Chantenay.

Il a été construit sur le parc du château de la famille de la Musse, château qui a été rasé pour construire les nouveaux bâtiments (voir historique ci-dessous), puis

inauguré le 16 janvier 1969 par le Sénateur-maire de l’époque M. André Morice.

Le site du lycée est bien dégagé et les bâtiments sont disséminés au milieu d’espaces verts sur une superficie de plus de 2 hectares.

Le lycée est desservi par le Tramway (arrêt place des Lauriers) et il est proche du périphérique nantais (sortie 31 Porte de St Herblain).

Depuis bientôt 50 ans le lycée Albert Camus a participé à la formation d’environ 40 000 nantais maintenant inscrits dans la vie active.

Avec le concours de la Région des Pays de la Loire, l’établissement vient de moderniser les outils mis au service de la pédagogie: développement de l’informatique en réseau global d’établissement, vidéo-projecteurs, salle des options Théâtre et cinéma-audiovisuel

450 clients légers réglés par 20 serveurs sont mis à disposition des lycéens et des enseignants.

Le lycée Albert Camus participe avec conviction au développement des langues vivantes avec de nombreux partenariats et jumelages, des voyages culturels, l’accueil d’élèves étrangers, soucieux de cet enjeu spécifique pour la construction de l’Europe et l’ouverture internationale.

Le Centre de Documentation et d’Information est bien doté, le service de restauration scolaire est réputé pour sa qualité et sa variété.

La vie lycéenne est mise en avant, avec la représentation des élèves au foyer socio-éducatif et aux différentes instances de l’établissement, la mise en place de projets solidaires et d’activités des clubs.

Historique du marquisat du bois de la Musse

(merci à M. Procheret du groupe Histoire Mémoires de Saint-Herblain)

Les paroisses de Chantenay s’étendant sur la campagne à l’ouest de Nantes, sur la rive droite de la Loire, renfermaient plusieurs seigneuries, relevant généralement du domaine des Ducs de Bretagne. Parmi celles-ci les seigneuries du Plessis de la Musse et du Bois de la Musse en Chantenay appartenaient, au XVème siècle, aux seigneurs de la Musse-Ponthus.

Par mariage de l’unique héritière de la famille de la Musse, ces terres passèrent à la famille Chauvin. Bonaventure Chauvin prit le nom de la Musse et obtint en 1572 l’érection en châtellenie des seigneuries du Plessis et du Bois de la Musse.

Jean Blanchard, petit seigneur de l’Essongère en Saint-Herblain, devint le seigneur des domaines de la Musse en cette même année 1572 par le jeu d’échanges et par l’aide de son beau-père, César de Vendôme, gouverneur de Bretagne. Cette acquisition lui coûta la somme de 20 635 livres.

La famille Blanchard, dont la noblesse remonte au XIVème siècle est issue de Fay de Bretagne (notaires royaux). Cette famille donnera 2 maires de Nantes en 1611 et en 1631.
Sous Louis XIII, en 1632 et 1633, Jean Blanchard, seigneur de Lessongère, ayant acheté la seigneurie de Port-Launay en Coueron et la partie de Saint-Herblain des seigneuries de laHunaudaye et de la Haye Maheas, demanda au roi leur annexion à sa châtellenie du Bois de la Muce. Louis XIII y consentit et non seulement décréta cette union des fiefs, mais érigea le tout en une seule seigneurie portant le titre de baronnie du bois de la Muce. Les lettres, données à ce sujet par le Roi à Paris en août 1644, furent enregistrées le 17 février 1645 par la chambre des Comptes de Nantes. Durant toute la période, des échanges et des acquisitions eurent lieu afin de rendre le fief plus cohérent dans ses limites.
Enfin, peu de temps après, Louis XIV donna en faveur de César-Auffray Blanchard, fils de Jean, baron du Bois de la Muce, de nouvelles lettres patentes, datées du mois de septembre 1651 et enregistrées à la chambre des Comptes de Bretagne le 23 juin 1660; par ces lettres le Roi érigeait en marquisat la baronnie du Bois de la Muce.

Le Marquisat nouvellement créé se composait de huit principaux fiefs : la Muce en Chantenay, la Muce en Couëron, Sesmaisons en Chantenay, la Hunaudaye en Saint-Herblain, le Bois, le Plessix, la Bouvardièreet la Haye Mahéas en Saint-Herblain. Tous ces fiefs relevaient de toute antiquité directement du duc puis du roi, sous leur domaine de Nantes ; ils formaient une haute juridiction exercée au bourg de Saint-Herblain « avec cep et collier, poteau et écusson, auditoire, geole et conciergerie audit bourg, et fourches patibulaires à quatre pots de pierre, assises entre le dit bourg et le manoir du Bois ».
Du Bois de la Muce relevaient un grand nombre de seigneuries et de juridictions, parmi lesquelles nous noterons la Joliverie en Saint-Herblain, dont le propriétaire devait au sire de la Muce « une paire d’éperons dorés et un gant senestre pour porter oiseau  » et la Bourgonnière, aussi en Saint-Herblain, sur laquelle il était dû, chaque année, un gâteau de froment.
De son côté le marquis du Bois de la Muce tenait du roi la propriété de l’Isleneuve en Chantenay, à charge de fournir à chaque fête de Saint Jean Baptiste au Domaine de Nantes, une paire d’éperons dorés, appréciés 40 sols.
Il appartenait au seigneur du Bois de la Muce « un droit de quintaine par terre et par eau : scavoir par terre ès paroisses de Chantenay, Saint-Herblain et Coueron, et par eau sur les habitants de Port Launay. Lesquelles quintaines tous les nouveaux mariés lèsdits fiefs doibvent courir ; à faute de quoi faire et rompre leurs lances, ils sont chacun d’eux amendables d’un septier d’avoine, oultre les frais de justice. »
Deux foires avaient été créées en faveur du seigneur du Bois de la Muce en 1643 : l’une au bourg de Saint-Herblain le 18 avril, l’autre au Port Launay à la Saint Luc (18 octobre); plus tard on y ajouta un marché à Saint-Herblain et une foire à Chantenay.
Le même seigneur avait un droit exclusif de passage sur la Loire, du Port Launay au Pellerin et du Pellerin au Port Launay, et aussi de Port Maurice à Bouguenais et à l’arche de Gigan. Il jouissait encore d’un droit sur la sortie des foins des grandes vallées, îles et prairies de Couëron, de Chantenay et de Saint-Herblain. Ce droit consistait dans les fiefs de la Muce « en deux deniers monnoie par charretée de foin et une esselée de foin qu’on tire à la charrette pendant qu‘elle passe sur la chaussée ».
Hors de ces fiefs en Coueron il était dû « un sol tournois par charretée avec pareille quantité de foin qu’on tire à la charettée comme ci-devant est dit; en Chantenay et Saint-Herblain, on devait, quatre deniers monnoie par charretée de deux bœufssortant de la vallée d’Aindre, outre une brocquée de foin qu’on tire à la charrette pendant qu’elle passe sur la chaussée ».
Il était encore permis au même seigneur de mettre dans certaines vallées de Chantenay et de Saint-Herblain « tout le cours de l’année deux bœufs à paistre et pacager, mesme au temps qu’elles sont deffensables >> ; de lever un droit de bouteillage au Port Launay et dans ses fiefs de la Muce et de Sesmaisons ; et en outre les droits de bris et d’ancrage, de « percevoir sur tous les navires et bateaux chargés de blé, sel ou autres marchandises exposées en vente, mouillant l’ancre au Port Launay et autres endroits des fiefs de la Muce et de Sesmaisons, un demeau de ladite marchandise, mesure de la seigneurie ».
« Comme aussi à ledit seigneur marquis droit de prééminence et tous droits honorifiques, bancs et accoudouers ès églises de Saint Martin de Chantenay et de Saint-Herblain; lisières et ceintures funèbres de ses armes au-dedans et au-dehors des dites églises, comme seigneur patron et fondateur d’icelles (débouté de ce droit en 1680); avec pareil droit de banc et d’accoudouer au chœur de l’église de Coueron, et enfin droit de patronnage et fondation des chapelles Saint Blaise en Coueron et Notre Dame de Recouvrance au Port Launay ».
Le marquisat du Bois de la Muce comprenait, comme nous l’avons dit, deux manoirs : « les manoir et domaine de la Muce, aultrement du Plessix de la Muce, avec ses fuie, bois de haute futaye et taillis, le tout en Chantenay »,et « le manoir et chasteau du Bois de la Muce, cour, colombier, jardin, bois et estang, aussi en Chantenay ».
Ce dernier château avait été bâti dans la seconde moitié du XVème siècle, par Guillaume Chauvin, Chancelier de Bretagne.
Plus tard, par lettres patentes, Louis XIII accorda au marquis du Bois de la Muce, la permission de faire creuser des fossés, de construire des contrescarpes autour de ce château et d’y avoir deux tourelles et deux canons soit pendant la paix, soit pendant la guerre.
Le château du Bois de la Muce aurait été bâti par Jan Chauvin, chancelier de Bretagne dans la seconde moitié du XVème siècle ; il n’existe plus, il reste seulement quelques vestiges à son emplacement qui correspond à l’actuel lycée Albert Camus à Nantes, entouré maintenant de la rue du bois de la Musse et du chemin de la Musse.
Quand au Plessis de la Muce, c’était un manoir moins important, situé dans la partie de Chantenay englobée maintenant par Nantes; ce quartier s’appelle encore la Muce et on y a construit les beaux hôtels des avenues de Launay.
Outre ces deux manoirs le domaine proche du marquisat du Bois de la Muce comprenait : les métairies du Bois et du Plessis, un auditoire à Saint-Herblain, les moulins à vent du Plessix, du Bois, d’Héret et du Port Launay, un four à ban au Port Launay, les vignes de la Châtellenie en Chantenay, Saint-Herblain et Coueron, de nombreuses prairies et îles en Loire dans les trois mêmes paroisses, les deux tiers des dîmes « de blé, vin, lin, chanvre, laine, veaux et agneaux du fief de la Muce en Chantenay ».
Les seigneurs de Montluc et de la Muce devaient chacun à Noël une rente de 10 sols appelée le « manger à l’évesqu » à l’évêque de Nantes au titre des Régaires et ce depuis 1063.
¨Régaires : ensemble des droits temporels attachés à un siège épiscopal.
Le marquisat garda son intégrité jusqu’à la révolution, où la famille Jaillard de la Maronnière, marquis d’origine vendéenne, succéda par l’alliance avec une Thérèse Louise Blanchard (décédée en 1816), puisque le dernier fils de la famille, François Gabriel Ursin, décédé en 1837, ne laissa pas d’héritier mâle vivant malgré ses 2 mariages.
Puis une petite fille, Marie Zénobie Jaillard, se maria à Louis Julien Pantin de la Guère et la Muce passa dans cette famille.
Ensuite une petite fille de la précédente épousa Alphonse de Hénin de Boussu de Walcourt, leur fille Yvonne épousa Gérard le Maignan de l’Ecorse, dont l’épouse déposa le fonds d’archives en 1943 aux Archives Départementales afin d’éviter une réquisition par les autorités allemandes.